lundi 28 mai 2018

L'Anatolie et l'arrivée en Iran

Encore un petit bout de route depuis la Cappadoce. Vendredi, j'ai repris la route jusqu'à Erzincan. Les paysages de Cappadoce s'estompent, et je partage un petit bout de trajet avrc un motard tchèque. On discute un peu lors d'une pause, lui part en Géorgie et en Arménie. Je revois sa moto devant un hôtel en fin d'après-midi, mais il n'y a plus de chambre pour moi. Je dois me résoudre à affronter le gros orage qui barre le col que je dois passer. C'est dommage, la journée avait pourtant été assez belle... Il y a des éclairs des 2 côtés de la route, et la pluie finit par rentrer. Je suis content de trouver un hôtel restaurant station-service au bord de la route.


Samedi, je pousse jusqu'à Dogubayazit, dernière ville turque avant l'Iran. J'y arrive en fin d'après-midi après avoir eu le temps de sécher de mon orage quotidien. Là, je ferai 2 rencontres, d'abord Mehmmet qui me trouve un hôtel et qui veut me parler de l'Iran, puis un motard espagnol qui parle bien français avec qui je partage mon dîner. Il revient d'Iran et me donne aussi quelques conseils. Après manger, on retrouve Mehmmet qui m'offre un thé en discutant...

Dimanche, c'est la traversée de la frontière Iranienne. 1h. Ca va, ça s'est bien passé. La paperasse habituelle, passeport (cette fois avec le visa), carte grise, assurance et le fameux carnet de passage en douane. J'ai aussi eu droit à un petit entretien très courtois avec une douanière iranienne. Une fois la frontière passée, je file jusqu'à Tabriz. En ville, je m'arrête devant une boutique pour faire un point et chercher un bureau de change et un hôtel. Au moment de repartir, le propriétaire de la boutique me propose un thé. On discute un moment et il me propose ensuite de m'aider à trouver des rials et un hôtel. Me voilà multimillionnaire en rials et logé. On s'est donné rdv le lendemain matin pour visiter la région. L'hospitalité iranienne n'est pas qu'un mythe. Le soir au resto, nouvelle rencontre, décidément, ça n'arrête plus ! Thierry, un suisse francophone qui voyage en sac à dos, stop, bus, train...



Lundi (ce matin), je dis à la réception de l'hôtel que je reste une nuit de plus et je charge Vahid, le fabriquant et marchand d'objets en argent sur ma selle arrière, direction Kandovan, village troglodyte à une cinquantaine de km de Tabriz. C'est très joli bien que pittoresque. Grâce à Vahid, je visite même l'intérieur d'une maison, où je suis surpris par la propreté et le confort qui tranchent avec l'extérieur!
En rentrant, il m'a emmené au bazar. Celui d'Istanbul à côté est minuscule! D'après mon guide, celui ci fair 75 hectares pour 5555 boutiques. Vraiment de quoi se perdre! J'ai à nouveau rendez-vous avec Vahid ce soir. Il ne veut plus me lâcher!





Par contre Blogger étant bloqué en Iran, je ne peux envoyer ni photos ni carte car l'appli que j'utilise ne le permet pas.

Édit: j'ai contourné le blocage et je profite du bon wifi d'un resto pour ajouter les photos.

jeudi 24 mai 2018

En Turquie !

Ca y est, je suis passé en Asie. En fait, c'était pas si compliqué que ça ...

Dimanche, donc, Bulgarie. Là, j'ai été un peu surpris dans l'autre sens: je pensais le pays plus développé, grâce à l'Europe. Et ben non. C'est pas le tiers monde non plus, mais on sent plus de pauvreté que dans les pays précédents. Pareil, la traversée se fait dans la journée, y compris Sofia où je fais ma pause déjeuner. La capitale est plus intéressante que la précédente. Je dors encore à l'hôtel. Il doit y avoir moyen de développer le tourisme dans le secteur...
Encore...


Sofia

Paysage bulgare assez courant. Pas mal

Lundi, je passe en Turquie. Chaque frontière est différente, et je ne sais pas pourquoi, mais j'ai un petit stress à chacune. Là, ce qui choque, c'est la file de 11km de camions qui attendent leur tour! Côté voitures et moto (je suis le seul), ça passe plus vite. En 30 min attente comprise, c'est réglé. Ensuite, ben c'est grand la Turquie, presque monotone. Jusqu'à l'apparition de la mer de Marmara qui égaye un peu le paysage. Puis c'est l'arrivée sur Istanbul, immense, de la ville à perte de vue sur plis de 60km... Je trouve un resto et un hôtel pour la nuit.
Ca commence à en faire un paquet!

La mer de Marmara

Mardi matin, visite éclair d'Istanbul. Au volant, c'est des malades, ou des gmins, je sais pas trop. Faut toujours passer devant l'autre. Mais je m'adapte (un peu difficilement au début) et ça se passe bien. Je n'arrive pas à approcher les mosquées Bleue et Ste Sophie. Je me gare par hasard juste à l'entrée du Grand Bazard. Je vais y jeter un œil et je reprends la route, direction Ankara où j'arrive en soirée. J'y trouve également un resto puis un hôtel.

Mercredi, visite d'Ankara, ville ultra moderne, à l'image du pays (nouvelle surprise). Tout brille et semble tout neuf. Sauf la citadelle... Je vais faire le tour du nouveau palais présidentiel, il ne fait pas les choses à moitié! Puis la grande mosquée que je visite même. Je prends ensuite la direction de la Cappadoce que j'atteins en fin d'après-midi. Cette fois, ce sera camping.
Vue depuis ma chambre d'hôtel sur Ankara 

Le complexe présidentiel...


La grande mosquée 

Paysage turc commun

Arrivée en Cappadoce

Et le jeudi, il se reposa... Vu que je commence à fatiguer, que le coin est sympa et que je peux me le permettre, je m'accorde une première journée de repos à Goreme. J'y rencontre une famille danoise en voyage d'un an à vélo. On discute un peu, notamment des visas. Ils vont faire un peu les mêmes paus que moi, en plus de le Géorgie et de l'Arménie. Programme de la journée, check up de la moto, un peu de nettoyage, une promenade à pied sous un soleil de plomb, une sieste et une bonne mise à jour du blog (avec des photos). Ah, et un petit tour dans la piscine (un peu fraîche) du camping. Demain, je reprends la route.

Petite promenade, c'est joli!

A part ça tout va bien. La nourriture est bonne, les gens charmants, la route belle dans l'ensemble, sauf une portion pleine de nids de poule en Bulgarie. Le moral va bien, la météo se maintient. Bref, tout roule. J'ai dépassé les 6000 km depuis la maison.

Une petite carte de mon parcours approximatif (mais je ne prends pas les autoroutes). Ca va, je ne fais pas trop de zigzags!



dimanche 20 mai 2018

Les Balkans

Mercredi, j'ai changé de stratégie, c'est maintenant moi qui suit le front pluvieux. Du coup, quand je le rattrape, je fais une pause pour le laisser avancer. Je suis moins mouillé. Programme du jour, Italie et re-Autriche. Je passe tout plein de frontières cette année.

Jeudi, Slovénie. La traversée se fait dans l'après-midi. C'est la petite soeur de l'Autriche, les mêmes paysages avec des montagnes moins hautes. On descend des Alpes. Peu de contact avec les autochtones hormis un contrôle de police très courtois... Je passe en Croatie et dors au nord de Zagreb.

On attaque les choses sérieuses 

Vendredi, Croatie. Je traverse le pays dans la journée. Là, on quitte la montagne pour arriver en plaine le long de la frontière hongroise. Petite pause dans les virages. Je pousse jusqu'en Serbie où, faute de mieux, je dors en camping semi-sauvage (soit le camping est abandonné, soit il n'est pas encore ouvert, aucun service)
Encore une frontière...

Samedi, Serbie. Le premier pays que je ne connaissais pas. Plein de surprises. Les commerçants froids, mais les gens hyper accueillants, des panneaux tantôt en alphabet latin, tantôt en cyrillique... Des plaines au nord, des collines au sud. Belgrade entre les 2. Je ne la classe vraiment pas dans les plus belles capitales d'Europe. Sinon, deux belles rencontres : dans Belgrade, un motard se met à ma hauteur, quand je lui dis que je cherche le centre ville, il m'y emmène direct. Plus tard, un type me double en voiture et me fait signe de m'arrêter à un café en campagne. Il veut m'offrir un café et papoter entre motards. Super sympa. Ils savent être adorable quand la glace est brisée. Il me confirme que le niveau de vie a considérablement augmenté depuis 2 ans. Je n'ai vraiment pas reconnu le pays, on se croirait chez nous abstraction faite de l'architecture et de quelques différences culturelles. Ce soir, je suis à Bella Palanka à l'hôtel/bar/restaurant/wifi/musique-a-fond-jusqu'a-2-heures... J'en profite pour donner des nouvelles! Encore une preuve de leur hospitalité, les serveurs m'invitent à leur table à presque 2h quand le bar s'est vidé!
Côté météo, c'est beaucoup mieux si on occulte mon orage quotidien. Il me suffit de m'abriter pour le laisser passer...

Arrivée en Serbie


Les 2 photos intéressantes de Belgrade

Une petite route sympa dans le sud

Demain, j'attaque la Bulgarie. Encore une nouvelle expérience!

mercredi 16 mai 2018

Commentaires

Merci à tous pour vos commentaires. Il y avait un petit souci de configuration/modération, donc ils n'apparaissaient pas, je viens de réparer, et donc de lire tous vos petits mots encourageants!
Désolé de ne pas y avoir répondu...
Bientôt le soleil !

mardi 15 mai 2018

C'est parti...

Ca y est, 3 jours que je roule seul. Suisse, Allemagne, re-Suisse puis Autriche. Ça se passe bien, le moral est bon. Malgré la météo! Vivement le désert, je ne me souviens pas avoir autant porté la combinaison de pluie en si peu de temps.
Premier jour, parti de Bourgogne, je me suis arrêté chez le père d'un copain à Lons le Saunier (merci encore pour l'accueil improvisé) à cause de la pluie. Le lendemain, traversée de l'ouest de la Suisse jusqu'à Tiengen en Allemagne (pour éviter de changer des francs suisses) où je plante la tente pour la première fois. J'ai reçu des trombes d'eau pendant la nuit...
Ce soir, je suis à quelques km d'Innsbruck en Autriche, toujours sous la tente.
Ça s'est calmé un peu en soirée, mais la dépression a l'air de me suivre, c'est assez usant. J'ai cru plusieurs fois en être sorti, mais ça revient toujours. J'ai même eu de la chaleur en début d'après-midi, mais j'ai essuyé un gros orage 1h plus tard! J'essaie de viser les coins où je repère du ciel bleu, mais ici, il faut suivre les vallées... j'ai perdu une partie de mon après midi à revenir sur mes pas car le col que je visais était fermé!
2600km depuis la maison.
Prochaine étape, la Croatie via la Slovénie.
Désolé pour les photos, mais j'ai eu tellement de flotte que je n'ai presque pas sorti l'appareil...

lundi 7 mai 2018

Un point sur les visas

Alors les visas, c'est toute une aventure, chaque pays a ses petites manies, qui ne sont pas toujours faciles à comprendre... alors on se lance, des fois on fait des erreurs, et ça peut coûter beaucoup de temps.

D'abord, il n'est pas forcément possible de s'y prendre beaucoup à l'avance, la plupart des visas étant valables 3 mois seulement.

Voici l'ordre dans lequel j'ai procédé :

L'Ouzbékistan

Assez facile à obtenir : on se connecte sur le site du consulat d'Ouzbékistan en France, on remplit le formulaire http://evisa.mfa.uz/evisa_en/, on l'imprime et on l'envoie avec une photo, un chèque de 70€ (j'ai demandé 2 entrées, on ne sait jamais...) et une enveloppe chronopost pour le retour en recommandé au consulat à Paris.
2 semaines plus tard, il revient tout beau avec un premier visa collé dessus. 30 jours, 2 entrées, dates fixes.

L'Iran

On passe au niveau au dessus : la procédure a été "simplifiée", on peut maintenant demander un visa avec seulement une réservation d'hôtel ou une invitation d'un résident. Pour l'hôtel, il faut que la réservation couvre toute la durée du séjour... La troisième solution est l'ancienne méthode, à savoir passer par une agence pour avoir un numéro de référence du ministère des affaires étrangères Iranien. J'ai choisi l'agence www.mysteryofiran.com pour 40$ réglés par carte. Ils ont été super sympas : l'année dernière, j'avais fait appel à eux après avoir malheureusement appris qu'une réservation d'une nuit d'hôtel ne suffisait pas, mais étant donné que j'avais attaqué la procédure "hôtel", le ministère des affaires étrangères avait bloqué ma demande (on ne peut faire qu'une procédure à la fois). Mon correspondant Amir de mysteryofiran m'a dit avoir essayé 3 fois sans succès !
Quand j'ai repris le dossier cette année, je l'ai recontacté et il a accepté de reprendre la procédure que j'avais réglée l'année dernière. Bon esprit ! Ca a pris un peu de temps car je suis tombé pile sur la période du nouvel an iranien (Amir ne pouvait pas faire la demande plus de 3 mois avant mon séjour)
Une fois ce numéro de référence obtenu, il faut envoyer le papier au consulat à Paris avec le passeport, l'original du récépissé du mandat compte de 50€ (que j'avais déjà déposé l'année dernière sur le compte de l'ambassade) pour le règlement du visa, une enveloppe affranchie en recommandé A/R avec sa liasse remplie et c'est reparti pour 2 semaines d'attente.
Vu que je devais aller à Paris pour le visa Turkmène, je suis allé le récupérer directement... J'avais demandé 15 jours, je les ai eus. Pas de dates fixes.

Le Turkménistan

Là, il faut se déplacer. Pas forcément en personne, on peut envoyer quelqu'un. Le lundi ou le jeudi entre 10h et midi. Les locaux ne sont pas les mêmes que pour l'Iran : un bureau, une petite salle d'attente qui fut jadis une cuisine, un WC et 2 types. C'est tout.
Le visa de tourisme impose de passer par une agence turkmène et d'être accompagné par un guide. J'ai fait un devis l'année dernière, je m'en tirais à 500€ pour 4 jours. L'autre solution est le visa de transit : 5 jours max, mais on peut circuler seul. Le hic, c'est qu'ils en refusent aléatoirement 1 sur 2 ces dernères années d'après les informations trouvées sur le net.
Il faut présenter le passeport (on repart avec, pas besoin de le laisser), une copie du passeport et des visas des pays précédent et suivant (dans mon cas l'Iran et l'Ouzbékistan), une lettre de motivation en anglais, une attestation d'assurance voyage, 3 photos et ... une attestation d'emploi !
Bon, il me manquait l'attestation d'emploi, mais le type qui m'a reçu (en anglais) m'a donné des conseils peut-être précieux pour ma lettre de motivation. Il m'a aussi filé un formulaire en double exemplaire et un questionnaire à remplir et signer. J'ai confié le dossier à mon frère (merci encore !) qui est repassé 3 jours plus tard le déposer avec 10€ en cash (ils donnent même un reçu !).
Je dois recevoir la réponse par mail sous 2-3 semaines : une lettre d'invitation qui me permettra d'avoir mon visa à la frontière iranienne. Parfait, je l'imprimerai en route.

Le Tadjikistan

Ah, on revient sur du simple, et même plus encore : un formulaire en ligne https://www.evisa.tj/index.evisa.html, on paye par carte à la fin (70€ avec le permis GBAO pour aller dans le Pamir, la région des montagnes à l'est qui est autonome) et 1h plus tard, on a un papier par mail qui nous permet d'entrer dans le pays. Pour 45 jours à partir de la date qu'on a choisie. J'aime bien, c'est efficace...

Le Kirghizistan

Encore mieux, pas besoin de visa pour les ressortissants européens. Cool !

Le Kazakhstan

Pareil, depuis 2017, plus de visas pour nous. Chouette !

La Russie

Arf, on repart sur du plus lourd : pour le visa de tourisme, il faut commencer par demander à une agence un "voucher" et une "confirmation" (c'est sur le même papier), plus un itinéraire détaillé si on veut rester plus de 13 jours. Normalement, je n'y reste qu'une grosse dizaine de jours, mais les dates sont fixes, donc pour assurer, je pars sur 30 jours. C'est le même prix côté visa. Je suis passé par Go Russia (www.toutelarussie.com) pour 30€. On doit trouver moins cher, mais je préférais payer en euros et ils parlaient expressément du programme détaillé (et de son prix). J'ai reçu le document quelques heures après la commande.
Ils demandent aussi l'original de l'attestation d'assurance voyage (à ce propos, j'ai choisi https://www.acs-ami.com/ pour l'assurance, moins chers que la concurrence). Les compagnies d'assurance ont l'habitude, ils l'envoient par courrier.
Etape suivante, le formulaire en ligne https://visa.kdmid.ru/ dans lequel on indique l'endroit où on veut retirer le visa. En France, il y a soit les consulats (Paris, Lyon, Marseille), soit des agences appelées "centres de visas" agréées par les consulats, et accessoirement payantes. Bon, dans les consulats, il n'est pas possible de prendre RDV par leur outil en ligne, donc j'imagine qu'ils délestent complètement les visas de tourisme sur les centres de visas. Sur les sites des centres de visas, on me dit que je ne peux pas déposer mon dossier plus de 3 mois à l'avance. Je vais donc essayer de l'obtenir sur la route. Almati au Kazakhstan semblerait être le consulat le plus adapté, mais il semblent demander un visa kazakh de 3 mois car leurs services semblent être réservés aux résidents. Grrr ! Les infos changent souvent, la coupe du monde va peut-être encore les faire changer... ça me fera un sujet de discussion avec les voyageurs que je croiserai sur la route.
A suivre...
Si quelqu'un qui me lit a des infos récentes, je serai ravi d'en prendre connaissance dans les commentaires.

Note : cet article n'est pas sponsorisé, j'ai juste eu affaire à des gens professionnels qui m'ont toujours répondu et qui ont été gentils avec moi ! Du coup, hop, un peu de pub...