jeudi 28 juin 2018

L'Ouzbékistan : déserts et route de la soie

Lundi, passage de la frontière. On savait que les 80km côté Kazakhstan seraient difficiles à cause de l'état de la route, mais on ne savait pas qu'on aurait 150km encore pires côté ouzbek... Très long trajet donc, on arrive tard à Kungrad où je suis Tomas dans le premier hôtel venu, que je vais qualifier ici de pittoresque...
Petite pause dans le désert

Devant l'hôtel, notez l'état des routes...

Mardi, direction Moynaq qui fut jadis un port de pêche sur la mer d'Aral. Mer qui a aujourd'hui reculé à 200km de là. La route est en meilleur état que celle d'hier... En arrivant, je ne ressens pas trop l'atmosphère que j'attendais : je ne vois pas vraiment un port, mais juste une petite ville comme les autres au milieu du désert. Seuls le mémorial et les carcasses rouillées de bateaux regroupées à son pied témoignent de cette époque.


Des bateaux en plein désert

Mercredi, on pousse jusqu'à Khivas. 400 km de belle route dans le désert. Le paysage est un peu monotone, mais on s'habitue. Et on ne se lasse pas de croiser des chameaux! Vu qu'on n'a pas le même rythme, on décide avec Tomas de faire la route séparément et de se retrouver aux étapes. Ca roule bien, donc, sauf les 40 derniers km sur lesquels la route se dégrade progressivement. Je négocie un hôtel super sympa pour 3 nuits.
Encore du désert

Parfois des mini tempêtes de sable

Jeudi, visite de la ville, on a retrouvé les anglais et les allemands, et on s'est cotisés pour s'offrir un guide. La visite dure tout l'après-midi, la guide est très intéressante. On visite beaucoup de madrasas, palais royaux et autres musées... On se retrouve en soirée pour manger tous ensemble.
Vendredi, journée repos, rangement et nettoyage de mes affaires. Je retourne visiter quelques musées en fin de journée avant de retrouver Tomas en soirée. Il me présente un canadien, un malais et une taïwanaise.



Quelques vues de Khivas

Samedi, on reprend la route direction Boukhara. Encore du désert, encore de la chaleur. Jusqu'à 41° cette fois. J'arrive pas trop tard en ville et je trouve une pension confortable. Je rejoins encore une fois les allemands pour le diner.
Toujours le désert...

Dimanche, visite de Boukhara. Des madrasas, souvent transformées en bazar où on vend surtout des foulards et tapis en soie. Je me méfie des prix dans ces endroits touristiques... Je retrouve encore une fois Tomas, on fait le tour de la citadelle puis on se promène en ville pour voir les monuments. J'ai invité toute l'équipe pour boire quelques bières dans ma pension pour finir la journée.



Boukhara

Lundi, je prends le chemin des écoliers pour rejoindre Samarcande. Je prends une route assez nord pour voir un peu de montagne. Ca ne va pas très haut, mais ça change un peu du désert tout plat. 35°, c'est un peu plus supportable. Je visite en chemin un ancien fort d'Alexandre le Grand à Nourata. Les routes sont praticables dans l'ensemble, sauf quand on quitte un peu la route principale. Je trouve une chambre dans un B&B recommandé par le Loney Planet. Tomas arrive au même endroit un peu plus tard.

Vue depuis le fort

Incursion dans les collines 

Mardi, on commence avec Tomas par la visite du Registan, ensemble impressionnant de 3 madrasas très bien restaurées. Des boutiques et quelques explications concernant le lieu et leur restauration. Je poursuis la visite par des mosquées et un complexe de mausolées, puis une fabrique de tapis. On se retrouve avec Tomas pour le coucher de soleil, puis on dine avec Helena, la taïwanaise que j'ai rencontré à Khivas.




Samarcande 

dimanche 17 juin 2018

La mer Caspienne, la paperasse, le Kazakhstan

Mardi matin, on rappelle le port d'Alat, toujours pas de bateau prévu, il faut rappeler à partir de 18h. Du coup, j'en profite pour visiter la ville avec Jean-Baptiste entre les averses... On voit plein de belles choses, et comme on a le temps, on visite même le palais du Shah dans la vieille ville. Bon, c'est de l'histoire récente, mais c'est intéressant. On rentre à 18h, on rappelle le port, rdv à 8h demain pour le bateau. Cool! JB est un peu inquiet car il ne peut récupérer son visa qu'à 10h demain matin. On pense que ça va passer quand même.


Bakou by night...


La vieille ville

Résumé de Bakou, ancien et nouveau en harmonie

Mercredi, debout à 5h pour être à l'heure au port qui est à 75km de Bakou. J'y arrive un peu en avance après avoir fait le plein de la moto. Je vais aux billets, puis à la banque dans le conteneur voisin pour régler. On me demande d'attendre 1h ou 2 pour le billet. Je fais la connaissance d'un couple d'allemands qui ont embarqué 2 cyclistes, allemands aussi, dans leur voiture. Puis de 3 compagnons, allemands aussi et un backpacker suisse. Arrivent ensuite un couple d'anglais en van 4x4, puis un couple d'italiens germanophones en moto BMW1200GS.
L'équipe grossit, on discute, ça dait passer le temps. Vers 13h, un croate en Africa Twin et un tchèque en Guzzi arrivent. 4 motos en tout avec la mienne. Puis Jean-Baptiste nous rejoint finalement. On s'installe, on mange, on discute, on cherche l'ombre, bref, on attend sans avoir la moindre information.
On voit des passagers qui ont fait le voyage dans l'autre sens débarquer, je discure brièvement avec un couple de sexagénaires français en Renault Captur et un japonais en Africa Twin nouveau modèle qui vise le portugal. Vers 20h, un type nous dit que c'est bon. On passe la douane, 21h, on a notre cabine. Le bateau part à 2h du matin.
L'attente, longue, au port

11h du matin, le bateau arrive

21h, ma moto est le premier véhicule à bord

Jeudi, on est en mer, on passe le temps, comme la veille en discutant, on dort un peu, on visite le bateau. Je vais même sur la passerelle discuter un moment avec le second. On a tous à peu près la même info: la traversée doit durer une trentaine d'heures. Sauf que sur les GPS, on voit bien que ça approche plus vite que ça...
Effectivement, à 11h du soir, on tape à la porte. Rassemblement avec draps et bagages dans le salon. On accoste à 1h, débarque à 2h après vérification des bagages par l'armée et par le chien renifleur. Pas besoin de se demander où on va dormir, les différentes formalités vont nous occuper jusqu'à 8h du matin.




Le bateau, un peu usé par endroits. La porte du garage ne doit plus fermer...

Quelques uns de mes compagnons de voyage

Coucher de soleil en mer Caspienne 

Vania et Tomas à bord


Vendredi, 8h, enfin libres. On sort ensemble avec les 4 motos, on va prendre un café. Puis notre couple d'italiens nous laisse pour chercher un hotel. Ils vont rester 2-3 jours à Aktau. Je reste avec Vania et Tomas, le croate et le tchèque. On est trop fatigués pour prendre la route. On trouve un resto, on mange et on va dormir sur une plage qui a des transats sous un abri. En soirée, après un resto, on se trouve un coin tranquille sur la côte pour monter notre campement.
La plage, c'est bon de se reposer un peu!

Campement entre lac et mer au sud d'Aktau

Samedi, on lève le camp direction Beyneu. On fait quelques courses, le plein des motos et on choisit la route qui part de Aktau vers le nord pour éviter la route rapide. Les paysages sont extraordinaires. Pause "déjeuner" à Shetpe dans l'après-midi. En repartant, Tomas demande à s'arrêter, je trouve un endroit pratique. 2 types arrivent en voiture, font voler un drone en discutant avec nous, et nous proposent d'utiliser leur piscine! Il fait 40°, on accepte. Inespéré, se voir proposer une baignade en plein désert par ce temps, on ne l'aurait jamais imaginé. Le propriétaire nous offre même des concombres quand on part. On roule un peu, puis toujours dans des paysages fabuleux, on se trouve un spot pour monter notre campement. On se fait un petit souper devant le coucher de soleil, le bonheur!
La piscine providentielle 

Coucher de soleil sur mes compagnons de voyage 

Dimanche, on replie et on roule jusqu'à Sayotech pour refaire de l'essence dans une "station" pirate, puis enfin jusqu'à  Beyneu. On arrive pas trop tard dans la petite ville, on trouve un resto où on retrouve des copains du bateau : les compagnons et le suisse qui sont venus en train et qui ont un peu de mal à trouver des billets pour continuer leur voyage. Vania nous quitte pour continuer sa route vers le nord, il va directement en Mongolie. Avec Tomas, on trouve un hôtel,  on prend une douche bien méritée et on va faire quelques courses. On va manger au resto ce soir et je pense essayer de se coucher de bonne heure. Demain, on passe en Ouzbékistan!
Depuis le campement ce matin
Station service de campagne! 

mardi 12 juin 2018

Changement de programme, nouveau pays...

Jeudi, toujours pas de visa turkmène. Je demande à Google les horaires du bureau de l'immigration, fermé le jeudi et le vendredi. Donc si je veux prolonger mon visa iranien qui se termine dimanche, je suis bloqué 2 jours à Mashhad. Il fait super chaud, j'ai même pas envie d'aller me balader en ville. Je prends les renseignements pour le ferry entre l'Azerbaïdjan et le Kazakhstan, et je pose les différentes options :
Soit je reste 2 jours à Mashhad pour prolonger mon visa iranien, avec le risque qu'on me refuse la prolongation et que la sortie de la moto du territoire soit compliquée,
Soit je trace en mode super rapide jusqu'en Azerbaïdjan (1200 km à faire en 2 jours), de là, j'attrape un ferry pour le Kazakhstan, et si c'est trop compliqué, je raccourcis le voyage en rentrant par la Géorgie, l'Arménie et une grosse boucle en Europe. Le visa azéri est facile à obtenir en ligne.
La nuit porte conseil, je suis plutôt tenté par la deuxième solution, mais il y a le risque de ne pas arriver à temps à la frontière...

Vendredi matin, la décision est prise, je prends la route et enchaîne la première moitié du parcours, 600 bornes en Iran, pas mal, mais un peu fatiguant. Je trouve un hôtel restaurant au bord de la route pour la nuit. Le soir, je commande mon visa azéri en mode express.

Samedi, j'ai reçu mon visa par mail, je l'impime à l'hôtel, puis même programme qu'hier, rouler. Je longe la mer Caspienne toute la journée, je m'arrête à Talesh, à 70 km de la frontière, objectif atteint!

Dimanche, je file à Astara où je croise Jean-Baptiste, backpacker qui veut aussi prendre le ferry pour Aktaou. On passe la frontière chacun de notre côté (lui côté piéton, moi côté camions...). Je le retrouve au bord de la route quelques heures plus tard, on discute un moment, nos projets sont assez similaires exception faite du mode de transport. On envisage tous les 2 de passer la nuit à Lankaran. J'y arrive le premier, trouve un hôtel sympa. Il m'a laissé un message, je lui indique l'hôtel, on passe la soirée ensemble.

Lundi, direction le port d'Alat, JB doit aller à Bakou récupérer son visa ouzbek. Au port, "no ship today, maybe tomorrow". Je m'y attendais, j'ai lu que ce n'était pas super régulier comme ligne maritime. Du coup, je monte à Bakou, je visite un peu la ville et je retrouve JB pour la soirée.

Je ne me suis pas trop arrêté sur la route en Iran, donc pas de photos. J'essaie d'ajouter des photos d'Azerbaïdjan rapidement.

Edit: voici quelques photos d'Azerbaïdjan
Parc de Lankaran

Plage de Lankaran

Entre un lac et une étendue de sel


Petit village en passant 

Mer et pétrole 

Quelques collines avant Bakou